Il partit ...
Vers l’âge de 19 ans, lassé de vivre pour les autres, Louis qui avait toujours été pris pour un fainéant et un assisté par son entourage familial, décida de prendre sa vie en main pour montrer à tous ceux qui le dénigraient qu’il était capable de s’assumer dans un projet de vie qu’il avait décidé de suivre.
Un matin de fin août, ne sachant où aller, il prit son sac et le peu d’affaires qu’il possédait ainsi que ses économies, puis sans se retourner, il partit sur la route à la recherche de la destinée qu’il avait choisi et non qu’on lui avait imposé. Il cherchait à fuir ce que le monde voulait lui imposé comme devenir. Un avenir sans saveur et sans lueur d’espoir de se voir grandir et progresser dans son projet. Il est allé au delà des frontières pour vivre, ce pourquoi il était destiné tout en étant à l’écoute de son cœur. C’est à ce moment qu’il comprit, que sa quête de se mettre au service de ses semblables n’était pas celle d’un accompagnement de la masse, mais celle d’être le serviteur d’une unique personne. Celle-ci s’affirma au cours de ses pérégrinations qui le conduisirent jusqu’en ce pays qui lui semblait le plus ouvert à la réaliser. Il se mit alors en quête d’un Maître pour enfin être libre de ces chaînes du passé imposées.
Le jour vint où il trouva
ce Maître tant recherché. Ce propriétaire, après
avoir tester ce jeune qui allait devenir son esclave, le nomma Amédé.
Pendant les premières années, Amédé fut éduqué
au respect de son Maître et au sien tout en apprenant à être
à l’écoute et au service de ce dominateur. Il était
heureux et commençait à s’épanouir quand son propriétaire
se mis en quête d’un maso pour assouvir son côté sado.
Un soir, alors qu’Amédé attendait son Maître pour
lui servir son dîné qu’il lui avait préparé
avec plaisir, ne le voyant pas rentrer, alla se coucher sans dîné
en laissant la table de son propriétaire préparée. Ce ne
fut qu’au petit matin, que son dominateur rentra accompagné de
l’une de ces conquêtes qui allait devenir son maso.
Dès lors, l’attitude de ce Maître vint à changer vis
à vis d’Amédé. Ayant une telle complicité
avec son maso, il finit par le laisser dans une situation incertaine et s’en
servit comme défouloir, ne pouvant plus maîtriser son côté
sado et son agressivité qu’il avait enfouit au plus profond de
lui-même. Amédé ne sachant plus ce qui faisait partie de
son rôle accepta ces sévices comme une évolution naturelle
de son statut et son éducation. Un soir, son Maître, ne sachant
plus comment l’utiliser, le mena sur des chantiers pour le “rentabiliser”.
Amédé, ne pouvant s’exprimer, devant subir pendant plusieurs années ses traitements, ne sachant plus comment les supporter, et ne pouvant s’enfuir, voulut en finir. Un beau jour d’été, son propriétaire ayant recherché un esclave plus jeune à dresser, estimant qu’il était trop âgé pour le garder, décida de le vendre, ne trouvant pas d’acheteur, il finit par l’abandonner.
Amédé perdu, ne sachant où
se rendre et quoi faire, revint à ses sources, pour essayer de refaire
une vie “dite normale”. Cependant, ne pouvant s’épanouir
dans ce monde qu’il avait quitté depuis tant d’années
et étant complètement désemparé dans cette vie retrouvée,
se mit à la recherche d’un nouveau Maître. Au bout de trois
années de galères et d’incompréhensions de son entourage
sur son vécu, ayant passé des annonces et répondu à
d’autres qui restèrent sans suite, il eut la surprise d’être
contacter par un Maître qui devint son nouveau propriétaire, après
avoir testé son aptitude . Ce dominateur lui donna une nouvelle identité.
A ces côtés, C. a découvert un autre univers, ainsi qu’une
vison de son service et de son devoir qu’il ne connaissait pas. Il a retrouvé
une dignité et un respect de lui-même et aussi des privilèges
qu’il avait perdu pendant tant d’années. C. eut du mal à
utiliser ces droits que son nouveau propriétaire lui accorde. De plus,
il mit du temps à s’exprimer ayant été privé
de la parole pendant plusieurs années. A ce jour, il revit et s’épanouit
auprès de son dominateur.
©C.
(Copyright ExtrêmeSM)
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