Le voyeurisme
Le voyeurisme
n'est pas un délit en tant que tel. Un individu,
poursuivi pour s'être caché dans un réduit attenant à
une cabine de toilettes publiques, serait relaxé faute de qualification
pénal adéquate à son acte.
De même faire poser nus des modèles consentants ne pose pas de
problème au regard de la loi, sauf si des circonstances particulières
en font une infraction : il peut s'agir alors d'un outrage
public à la pudeur (si la séance de pose a lieu en public)
; d'un outrage aux bonnes moeurs (si des photographies
sont prises et rendues publiques) ; d'une corruption de
mineurs (si les modèles sont trop jeunes) ; etc.
Quand au voyeur qui chercherait à s'introduire chez autrui pour assister
à des ébats inédits, il ne commet qu'une violation de domicile
qui lui coûtera au maximum un an de prison et quinze mille euros d'amende.
Le voyeurisme est donc une passion privilégiée
au regard de la loi, qui a prévu des peines autrement plus lourdes
pour la plupart des infractions sexuelles.
En revanche, ceux qui font commerce d'une sorte de voyeurisme public, comme
c'est le cas des journaux à scandales, se rendent bien souvent coupables
d'atteinte à la vie privée.
© Ce texte a été tirer du livre Le Sexe et la loi, d'Emmanuel Pierrat, Edition La Musardine.
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